Le programme Écoemballage+ a été développé avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec au cours des premiers mois de 2023. Cette initiative toute nouvelle a été mise sur pied pour répondre à un contexte créé avec l’adoption, en 2021, du projet de loi 65 par l’Assemblée nationale.
Dans la foulée, le Règlement québécois sur la modernisation de la consigne et de la collecte sélective est entré en vigueur en août 2023 et, avec lui, le principe de responsabilité élargie des producteurs. Ce concept exige, entre autres, que les entreprises bioalimentaires assument la responsabilité de la gestion des emballages qu’ils génèrent une fois arrivés à la fin de leur vie utile.
Il leur faut donc revoir leurs emballages pour qu’ils puissent être recyclables ou réutilisables après usage, tout en privilégiant un approvisionnement durable en matières premières qui pourront être traitées localement par les centres de tri et les recycleurs.
Nouvelle loi, nouveau réglement, nouveau principe
Mais ce n’était pas tout! Écoemballage+ est apparu au sein d’un écosystème en émergence, au milieu de parties prenantes dotées de responsabilités inédites, et dans un environnement où l’expertise est en plein développement.
« Tout était à créer, comme dans n’importe quel nouveau programme : les guides du demandeur, les formulaires, les grilles d’analyse, les webinaires… Mais il fallait aussi former les analystes, trouver les experts et acquérir des connaissances en vitesse sur des notions complexes et nouvelles! », explique Sophie Labonté, analyste chargée du programme Écoemballage+ au FAQDD.
Mettre en place et déployer le programme était donc un défi en soit, mais il fallait en plus le promouvoir auprès d’entreprises qui, souvent, n’étaient pas encore au courant des nouvelles exigences qu’elles doivent satisfaire. Pour nous aider à bien expliquer les obligations qui incombent désormais aux entreprises, nous nous sommes associés à Éco Entreprises Québec, l’organisme de gestion désigné par le gouvernement du Québec en ce qui a trait à la gestion de la collecte sélective.
Malgré tout, « Il a fallu déployer beaucoup d’efforts de vulgarisation et de diffusion, faire du démarchage sur le terrain, aller rencontrer les acteurs, recueillir leurs commentaires », raconte Sophie. Elle et d’autres professionnelles du FAQDD se sont ainsi déplacées ou ont fait des présentations virtuelles au sein d’une douzaine d’évènements aux quatre coins du Québec en à peine un an. Sophie a aussi répondu à de nombreuses questions de demandeurs ou d’experts potentiels, en plus d’analyser les demandes de financement à la lumière de connaissances techniques qui évoluent à grande vitesse.
À ce sujet, elle explique qu’elle doit demeurer alerte et à l’affût des tendances, car certaines innovations ne sont ni applicables ni souhaitables. « On les appelle les fausses bonnes idées. Il faut éduquer tant les consommateurs que les entreprises aux pièges que ces nouvelles matières représentent ».
Au bout d’une année d’opération, de nombreux échos ont été recueillis au sujet d’Écoemballage+. Le travail de l’équipe derrière le programme a été de faire converger les besoins et les réalités du terrain avec les attentes du MAPAQ en suggérant des ajustements au programme en vue de trouver des points d’équilibre. Rien de plus normal dans un contexte aussi inédit!
Des nouveautés déballées
Une nouvelle mouture des guides du demandeur d’Écoemballage+ sera donc bientôt disponible. « On s’adapte! » de conclure Sophie avec enthousiasme. Pour en savoir plus sur le programme, visitez la page qui y est consacrée, et pour rester à l’affût des nouveautés concernant ce programme, abonnez-vous à notre infolettre et surveillez nos réseaux sociaux!