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Action-Climat Québec : L’accompagnement prédépôt

23 avril 2024

L’annonce d’une nouvelle phase d’Action-Climat Québec a été très bien accueillie par les organisations qui ont à cœur la lutte aux changements climatiques, et l’octroi de sa gestion au FAQDD nous a réjouis. Comme nous l’avons raconté ici, le premier appel de projets, qui s’est déroulé du 26 septembre au 1er décembre 2023, a fait l’objet d’un remarquable engouement.

Pendant cette période, de nombreuses organisations ont contacté des membres de notre équipe pour bénéficier de ce qu’on appelle chez nous « de l’accompagnement prédépôt ». Quarante-deux appels téléphoniques dont la durée moyenne était de 27 minutes, 82 rencontres Teams, des courriels détaillés… En tout, 128 accompagnements prédépôt ont été réalisés.

Nous avons voulu en savoir davantage sur cette partie essentielle du mandat qui a été confié au FAQDD par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Pour ce faire, nous nous sommes entretenus avec Gabrielle Emond, chargée de projets, et Lucas Grolleau, conseiller en mobilisation collective et innovation sociale, au sujet de l’accompagnement qu’ils ont réalisé.

L’accompagnement prédépôt, c’est quoi?

D’entrée de jeu, ils nous ont mentionné que cette tâche peut prendre des formes très variées, selon les besoins des demandeurs. Ceux-ci peuvent être de nature simple comme des questions sur le cadre normatif, les dates de dépôt et les échéanciers. D’autres fois, des questions plus stratégiques peuvent être posées en lien direct avec un projet, sa pertinence, les failles qu’ils pourraient comporter et comment le projet pourrait mieux s’intégrer dans le cadre du programme. « S’ils ont des questions plus techniques, on essaie d’y répondre le plus clairement possible », nous expliquait Gabrielle.

Chaque accompagnement est donc différent, et selon les cas Gabrielle et Lucas s’ajustent. De plus, plusieurs facteurs peuvent influer sur leur type d’accompagnement : le contact humain, les projets qui sont plus structurés versus ceux qui demandent d’être peaufinés, les évènements qui surviennent dans l’actualité et qui peuvent orienter le projet ou encore de nouvelles informations apportées par le demandeur. Lucas mentionne que le poste de l’interlocuteur oriente aussi le type d’intervention : « Il y a plusieurs niveaux de questions. Lorsqu’on est dans la technique, c’est le chargé de projets de l’organisation qui nous contacte, alors qu’une direction générale va donner une perspective plus large sur le projet ».

« Quelle est la problématique à laquelle mon projet répond? Quel est mon objectif? Qui est mon public cible? Quelles sont les activités les plus efficaces pour mobiliser mon public? »

Certains demandeurs ont été accompagnés plusieurs fois, ce qui mène à des échanges nourris à travers le cheminement. Par exemple, un premier contact servira généralement à présenter l’ébauche d’un projet et à comprendre ce qui pourrait être amélioré, un deuxième appel permettra de présenter les modifications et un dernier accompagnement servira à valider la légitimité de l’ensemble de leur demande. Gabrielle insiste sur le bien-fondé de cet exercice : « Ça permet aux porteurs de projets de réaliser une introspection en se posant les bonnes questions. Par exemple, quelle est la problématique à laquelle mon projet répond? Quel est mon objectif? Qui est mon public cible? Quelles sont les activités les plus efficaces pour mobiliser mon public? »

« Parfois, on se fait poser une question et on n’est pas certain de la réponse. On valide et on revient vers la personne, et elle aussi y a réfléchi de son côté. L’échange est nourri par l’ajout d’information pertinente », ajoute Lucas.

Bien qu’aucune limite ne soit fixée à l’accompagnement qui peut être offert, l’ensemble des interventions effectuées auprès d’un même demandeur ne dépasse pas 10 heures, afin de donner une chance égale à tous.

Les tendances à suivre

Au terme du premier appel de projets et donc de cette première vague d’accompagnement prédépôt, nous avons demandé à Lucas et Gabrielle s’ils avaient dégagé des tendances qui pourraient servir à tous les demandeurs. Voici leurs conseils :

Bien lire le guide de dépôt d’un projet 

Pour Action-Climat Québec, le guide a été créé de façon à expliquer comment bien remplir le formulaire d’aide financière et les outils complémentaires, quelles sont les bonnes questions à se poser, quelles sont les réponses recherchées, comment un projet est analysé, etc.

Avoir une bonne structure de projet et une rédaction concise

S’il y a trop d’information, trop de pièces jointes, il peut être difficile de s’y retrouver.

Bien définir les objectifs du projet

Il est important de réfléchir aux objectifs du projet en lien avec le programme : mobiliser des citoyens, provoquer des changements de comportement, transférer des connaissances, etc.

Mettre ses forces et ses énergies aux bons endroits 

Le guide de dépôt d’un projet a été conçu de façon à bien orienter les demandeurs dans leur processus.

Prévoir la suite du projet 

Il est important de garder à l’esprit que le projet sera financé pendant une période donnée, mais que va-t-il se passer après cette période?

Enfin, un court sondage a été envoyé aux demandeurs ayant bénéficié d’accompagnement prédépôt afin de connaitre leur opinion sur le service offert, et le résultat est éloquent! En moyenne, la note octroyée aux accompagnements s’élève à 88 %.

Considérant ces résultats, le FAQDD prévoit offrir le même service en prévision du deuxième appel de projets. Lucas et Gabrielle, qui participent activement à l’analyse des demandes reçues lors du premier, seront de nouveau disponibles pour assister les demandeurs. Surveillez notre infolettre pour savoir quand les contacter!

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